Un volume de travail très important de travail m’a tenu éloigné de mon blog ces dernières semaines.
Que ce soient mes fonctions au sein de notre entreprise familiale de Marrakech, ou mon intervention en tant que consultant sur la candidature de Tanger pour l’Expo Internationale 2012, j’ai vécu des jours d’intense activité (ce qui prouve que tous les marrakchis ne sont pas que des tanjia-phages paresseux).
C’est surtout le projet Tanger 2012 qui s’est accéléré. Ceux qui ont regardé les journaux télévisés de ces derniers jours ont appris que Tanger a présenté sont projet au cours de l’assemblée générale du Bureau Internationale des Expositions (BIE), à Paris.
Toutes les villes candidates ont défilé pour présenter en 45 minutes leurs projets devant les votants.
Nous avons accompagné le comité Tanger 2012 à Paris pour l’assister lors de cette première –et très importante- sortie.
Les présentations des villes concurrentes (Yeosu en Corée du Sud et Wroclaw en Pologne) ont été de très grande qualité. Toutefois, la présentation marocaine a marqué les esprits par son originalité, sa modernité et sa dimension chaleureuse.
Elle réussissait à passer les principaux messages de la candidature marocaine : le thème de Tanger 2012 (Routes du monde, Rencontre des Cultures. Pour un monde plus Uni.) offre des ouvertures passionnantes et implique tous les pays du monde. Le Maroc est un pays qui connaît un profond mouvement de développement et la région de Tanger cristallise ce dynamisme. La ville mythique de Tanger offrira un cadre de rêve pour l’Expo. Cet événement sera rentable, financièrement viable et offrira un grand legs au Maroc et à Tanger. Enfin, les tangérois et les marocains en général sont enthousiastes pour accueillir un tel événement.
La présentation alternait vidéos, discours et performances artistiques, ce qui lui donnait beaucoup de rythme.
Plusieurs personnalités ont prit la parole : M. Derham, maire de Tanger, a présenté avec beaucoup de chaleur sa ville. M. Hassad, wali de Tanger, a insisté sur le dynamisme de cette région. Mme Yasmine Chami, anthropologue et écrivain, a présenté toute la richesse du thème. M. Douiri, ministre du tourisme, a réaffirmé le soutien du gouvernement. Enfin, hicham El Guerrouj, notre grand champion, a fait une apparition surprise pour exprimer, au nom de tous les marocains, le soutien de la population au projet Tanger 2012.
Trois vidéos ont été projetés : un magnifique film sur la ville de Tanger réalisé spécifiquement pour cet événement, un clip tourné avec el Guerrouj qui a donné des frissons à tout le monde, et une allocution filmée du Premier Ministre qui revient sur le soutien gouvernemental.
Au milieu de la présentation, en guise de « respiration », l’artiste lyrique Zoubeida Idrissi (que vous avez peut-être remarquée dans le jury de Studio 2M), a ému tout le public par une magnifique interprétation de poèmes mystiques anciens.
Tout ça en 45 minutes !
Tanger 2012 a réussi sa première sortie et, comme nous l’ont confirmé beaucoup de présents, est parvenue à parler autant au cœur qu’à la tête des votants.
Pour ma part, j’ai vécu cette présentation de la régie, pour m’assurer que les datashows, films, retours-caméras, etc… étaient bien conformes au scénario peaufiné depuis plusieurs semaines.
J’ai pu donc jouer à l’apprenti-réalisateur mais épaulé par les techniciens du Palais des Congrès de Paris qui, derrière une apparente nonchalance, sont de redoutables professionnels.
J’avais ensuite quelques heures de liberté avant de prendre mon avion. J’en ai profité pour courir admirer les vitrines animées du « Printemps » mises toutes aux couleurs du Maroc cette année (une opération de promotion pilotée par notre ministère de l’artisanat).
Les vitrines sont drôles et magiques (comme ces petites théières roses qui préparent des pâtisseries marocaines).
Le Maroc est également omniprésent dans tous les rayons du grand magasin. Partout, des stands proposent des produits marocains (déco, parfumerie, gastronomie, etc…)
Une fort belle opération de promotion du Royaume qui n’a pas, malheureusement, eu la publicité qu’elle mérite au Maroc.
C’est donc heureux mais fatigué que je retourne à Marrakech. Heureusement, grâce à la conjonction de toutes les fêtes, des jours plus calmes se profilent à l’horizon.
Je peux redevenir un tanjia-phage paresseux.