Les tribulations d'un Marrakchi à Marrakech

L’été sibérien

Je sèche.

Quelles nouvelles excuses sortir pour m’excuser de mes longues plages d’absences sur mon blog ? Je les ai toutes faites déjà (même le mariage) (une excuse qui ne sert qu’une fois)

A l’approche des grandes vacances, mes différents engagements professionnels sont entrés dans une phase de rush qui m’emprisonne dans une spirale infernale.

Ma douce moitié commençait d’ailleurs à me regarder avec un œil où perçait une certaine réprobation de mon rythme de travail. Ce regard, ainsi que l’acquisition récente par la dite moitié d’un rouleau à pâtisserie de dimension respectable, m’ont incité à faire rapidement une pause.

J’ai laissé en plan tous mes projets et nous avons fui à Paris pour une courte mais salutaire escapade.

Nous avons laissé Marrakech sous la canicule. Nous avons trouvé à Paris un été très approximatif, avec un ciel d’un gris très radieux, et un une pluie qui aurait été rafraîchissante s’il ne faisait pas aussi froid…

C’est vrai que le temps n’est pas splendide mais cela fait plaisir de retrouver Paris, ses quais de Seine, ses restos, ses crottes de chiens, ses boutiques…

Bon, je vous laisse. Je ne suis pas venu jusqu’ici pour m’enfermer dans un cybercafé qui, avec ses petites box en bois cabossées, ses cabines téléphoniques brinquebalantes et son tenancier pakistanais, rappelle nos trop chères tiliboutik casablancaises.

09/07/2007 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)

Il est des noooooootres...

Michel Daerden est belge, politicien et très heureux. Il vient de gagner aux élections et il a arrosé ça. C'est hilarant...


Interview Michel Daerden
envoyé par jeff

19/10/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)

Contre-culture

Pal04 J’ai découvert ce matin cet amusant article dans Libération sur un “Graffiti-artiste” (je ne connaissais pas cette expression) anglais du nom de Bangsy.

               

Ce joyeux lurron s’est amusé à détourner les pochettes de plusieurs centaines de CD de Paris Hilton avant de les remettre en circulation dans les bacs des magasins de disques, en conservant soigneusement les codes barres. Une façon de prendre l’industrie de la musique commerciale à son propre jeu.

                      

Ça m’a donné envie d’en savoir plus sur le bonhomme et j’ai trouvé son site officiel. On peut y découvrir quelques unes de ses œuvres les plus abouties. C’est impertinent, drôle et même parfois très esthétique.

                

J’ai beaucoup apprécié sa série sur le mur de la honte qui sépare les territoires palestiniens d’Israël.

08/09/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)

De retour

Imgp1518 Je reviens de 10 jours de vacances à Tanger. Ce n’est pas la première fois que je visite cette ville mais je n’ai jamais eu autant de tant pour en découvrir les charmes cachés …..et je n’ai jamais eu un guide aussi compétent (bien que ses indications routières sont souvent tardives et imposent de dangereuses contorsions dans les virages).

                

La première et principale impression que me laisse ce séjour est que Tanger est entrain de changer, très vite. C’est une ville qui se développe et se modernise. Longtemps assoupie, elle se réveille pour rattraper (et bientôt dépasser) son retard sur des villes plus choyées par le pouvoir.

                   

C’est aussi réjouissant que triste. Si le sort de ses habitants et leurs conditions de vie s’amélioreront, cette modernisation signifie également qu’une partie de l’âme de Tanger s’éteindra sous les coulées de béton et de marbre rutilant.

                         

En effet, Tanger a la séduction de la Belle au bois dormant. Elle envoûte par son côté désuet, son atmosphère mélancolique, ses immeubles coloniaux décrépits, ses vieux cafés aux chaises branlantes, ses restaurants à la déco inchangée depuis les années quarante et que hantent encore de vieux européens aux costumes blancs immaculés...                    

            

Ces choses là continueront encore à exister mais elles seront progressivement cernées par la modernité triomphante, contrôlées,  muséifiées…

                     

Il faut donc d’urgence visiter Tanger pour capturer dans sa tête les souvenirs de ces mondes que le temps inexorablement engloutit.

                  

Je vous raconterai très prochainement ce séjour pus en détail.

11/08/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)

Paris by night

C'est beau Paris la Nuit!

Parisnight1 Parisnight2

11/07/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (4)

Lost In Casablanca

Tahitii J’ai passé le week-end dernier à Casablanca et, décidemment, cette ville est bien agréable quand on n’y vit pas au jour le jour. En particulier quand on s’y rend pour retrouver des personnes qu’on est content de revoir, et pas seulement des receveurs du fisc ou des banquiers (qui étaient jusqu’à récemment mes principales raisons de déplacement à Casa)

                  

A petite dose, Casablanca c’est le pied (Au quotidien, c’est une plaie) (rime facile et médiocre dont je me mords déjà les doigts) (scrountch !) (ah ! pas si mauvais que ça. Manque juste un peu de sel).

                

Parmi les découvertes de ce long Week-end à Casa, je cite :

                

Lire la suite "Lost In Casablanca" »

04/07/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (5)

Essaouira ça ira

Essaouira2006_1  Une nouvelle édition du festival d’Essaouira s’est clôturée sans que j’eusse l’occasion de profiter pleinement de cet évènement. Comme l’année dernière, j’y ai juste fait un tour  de quelques heures, juste assez longtemps pour repartir avec la ferme intention de revenir un jour pour le faire vraiment ce p*** de festival (et en espérant que la paresse, ou des raisons très valables, ne me feront pas reporter une nouvelle fois cette vertueuse résolution).

                     

En 2005, j’étais arrivé le matin et reparti tôt le soir. Cette année, je suis arrivé le soir et reparti tôt le matin. Ce n’est pas l’irrésistible appel des gnaouas qui m’a fait quitter Marrakech (et tous les valuables qu’elle accueillait ce soir-là) pour filer à l’anglaise à Mogador, mais une invitation à un pince-fesses mondain que j’ai jugé bon de ne pas décliner.

                           

Le plus impressionnant à Essaouira est cette sérénité qui flotte sur le festival malgré la foule, le vacarme et même les sonos pétaradantes des stands des sponsors (« le concours de Djembe commence dans 5 minutes ! » hurle l’animateur surexcité du stand Méditel entre deux couplets d’une chanson de Shakira). En effet, malgré cette invasion commerciale et la foule (rançons du succès), l’esprit d’Essaouira, ce mélange de paix et de fraternité joyeuse, réussit à surnager.

                                 

Pour se rendre au Café Taros où était organisée la soirée, il fallait traverser toute la place Moulay Hassan. L’expression « bain de foule » est bien impuissante à décrire l’impression qu’on ressent en se frayant un chemin dans cette multitude compacte, colorée, chevelue et sautillante (et un brin enfumée parfois). C’est une plongée en foule profonde dont on ressort déboussolé et impressionné par la diversité des populations qui la composent. Le Festival d’Essouira est un des rares endroits où se réalisé une telle mixité sociale au Maroc, terre de contrastes (et de strates sociales bien cloisonnées).

Le contraste était saisissant entre la foule des « vrais » festivaliers qui se pressaient sur la place et celle des mondains endimanchés qui, perchés sur la terrasse du café Taros, regardaient, une coupe de champagne à la main, la foule onduler en contrebas.

                        

Ce serai hypocrite (et ingrat) de ne pas reconnaître pas que cette soirée au café Taros était belle. La vue sur la ville était fantastique et l’esprit d’Essaouira est monté jusque là.

                        

La soirée a d’ailleurs attiré bien du monde et le café Taros peinait à contenir tous ceux qui se pressaient à la porte et buttaient contre les deux cerbères qui en filtraient l’entrée (L’esprit d’Essouira, aussi puissant qu’il puisse être, ne pouvait pénétrer l’épaisse couche de muscle de ces deux-là).

                        

En quittant les lieux, j’ai entendu un des organisateurs leur crier : « Plus personne ne rentre, sauf si c’est Azoulay ». A ce propos, le dit Azoulay avait fait une apparition en début de soirée et impressionnait par sa simplicité et le sentiment d’accessibilité qui émanait de lui. Un sacré monsieur…

                        

J’ai quitté Essaouira le lendemain très tôt avec le sentiment de laisser derrière moi le Maroc que nous aimons voir.

26/06/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)

Le compte rendu impossible

Tripoli_1

J’ai fait preuve de précipitation en promettant un compte rendu détaillé de mon voyage en Libye. Difficile, en effet, de parler de façon « détaillée » d’un pays dont on a vu qu’un hôtel et quelques artères de la capitale traversées à vive allure.

L’impression générale que je garde de ce passage en Libye est une grande incompréhension : comment un pays pétrolier aussi riche peut être autant en retard à tous les niveaux ?

Tripoli ressemble à un gros bourg sans âme, aux habitations basses et décrépites. Très peu de voitures circulent, et celles qu’on aperçoit sont de vieux engins brinquebalants et crasseux. La ville manque désespérément de loisirs : une poignée de cafés et de restaurants très moyens.

Bien sûr, il y a eu l’embargo, mais cela n’explique pas tout. Si les multinationales anglosaxones évitaient les pays, d’autres nations européennes et asiatiques ne se sont jamais interdit de faire du commerce avec la Libye.

Plus que la marginalisation du pays, il me semble que ce sont les spécificités culturelles de ce pays qui en empêchent le décollage (même maintenant que l’embargo est levé, et qu’une rivière de dollars entre dans les caisses). Les libyens sont très délicats à manier en affaires. Habituellement sympathiques et avenants, ils peuvent en un clin d’œil changer d’attitude, se fermer et devenir parfois franchement désagréables. Ils sont incroyablement susceptibles.

La fiabilité professionnelle des libyens est aussi grandement contestable. Les notions de temps, de délais et de deadlines restent encore bien vagues. Par ailleurs, tous les métiers subalternes sont jugés infâmants et indignes.

L’hôtel où nous étions logés (et qui était LA bonne surprise du voyage) offrait des prestations excellentes et de niveau international …..mais n’employait presque pas de libyens. Des grooms à l’encadrement de l’hôtel, tout le personnel venait de Tunisie, d’Egypte, du Maroc, d’Europe ou d’Asie.

L’autre frein au développement du pays est l’omniprésence de la figure du Zaim Khadaffi dont la bobine s’étale sur tous les panneaux d’affichage de la ville (il ne s’agit pas d’une exagération, vraiment tous les panneaux sont réquisitionnés par la propagande). Certains slogans affichés dans les rues sont franchement ridicules comme : « toutes les solutions à tous les problèmes auxquels les peuples font face depuis la nuit du temps sont contenus dans le Livre Vert du grand leader Khadaffi »

Tant qu’elle restera enfermée dans ces slogans creux et grandiloquents, la Libye ne deviendra pas un nouveau Dubaï.

13/02/2006 dans Ailleurs, Economie et entreprise | Lien permanent | Commentaires (17) | TrackBack (0)

Greetings from Tripoli

Tripoli
Warning : pour cause utilisation d’un clavier QWERTY, les accents seront absents de cette note.

Je suis en Libye depuis Mardi soir. C’est un deplacement qui n’etait pas prevu et qui m’est litteralement tombe dessus. Je n’ai jamais ete en Libye et, malheureusement, ce n’est as ce voyage qui me permettra de decouvrir ce pays. Le programme “boulot” et tres charge et m’enferme a l’hotel.

Il faut dire qu’un retard abyssal de l’avion (5 heures) nous a fait perdre toute une journee. Les libyens nous ont affirme qu’il s’agit d’un retard tout a fait “normal” et que, de toute facon, les initiales de la Libyan Arab Airlines (LAA) signifiaient “Late As Always”…

En parlant de ce vol, un grand nombre de passagers etaient en fait des Haragas qui se rendaient en Libye (pas besoin de visas) pour tenter d’entrer clandestinement en Italie. Helas pour eux, ils sont facilement reperrables et j’ai pu constater que la plupart etaient interceptes a la douane (et certainement refoules par le premier avion).

Je vous promets des “impressions de voyage’ plus etoffees a mon retour au Maroc (Demain, Inchallah!)

09/02/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (3)

Le jeu qui rend fou

Sudokubyl2g20050714_1Après le textile, la sidérurgie et l’électronique, voici que le péril jaune s’attaque aux bons vieux mots croisés occidentaux. En effet, un jeu d’origine japonaise, le Sudoku, est entrain de détrôner les « mots croisés » et les « mots fléchés » dans le cœur des européens. Lors de mon dernier voyage en France, j’ai été surpris par l’ampleur que le phénomène « Sudoku » a pris en très peu de temps.

Le Sodoku se présente sous forme d’une grille composée de 9 carrés 3x3. Chacun de ces carrés comporte tous les chiffres de 1 à 9 une fois et une seule. Le but du jeu est de compléter la grille de telle sorte que chaque ligne et chaque colonne du carré 9x9 comportent elles aussi tous les chiffres de 1 à 9 une fois et une seule.

Si l’explication est un peu confuse le principe est vraiment simple (il suffit d’essayer une fois pour comprendre)

Pendant mon passage à Paris, j’ai été surpris de voir que les grilles de Sudoku fleurissaient dans les dernières pages de tous les grands quotidiens. Dans les kiosques des aéroports, les magazines spécialisés dans ce jeu se vendent presque autant (voire plus) que les recueils de mots fléchés.

Cette folie autour des Sudoku ressemble à celle provoquée par un autre casse-tête célèbre : le rubik cube.

Ces deux jeux sont emblématiques de leurs époques. Avec ses couleurs criardes, le rubik est très représentatif du kitch de la fin des années 70. D’une certaine façon, le Rubik est la version cubique de la boule disco.

Dans le même ordre d’idées, le Sudoku correspond parfaitement à l’ère du tout numérique. Par ailleurs, ces carrés 3x3 et leurs séries de 9 chiffres rappellent curieusement les claviers de notre téléphone portable, le meilleur compagnon (et l’obsession) de l’homme du début du XXIeme siècle.

En tout cas, il est clair que le succès planétaire des deux jeux s’explique par le besoin viscérale qu’éprouve l’être humain d’être challengé, et par le recours à deux langages universels : les couleurs (parfait pour les seventies finissants et leurs strass et paillettes) ou les chiffres (idéal pour accompagner la révolution numérique du XXIeme siècle naissant).

Curieusement, ce jeu reste très peu connu dans notre pays. Je n’ai pas encore vu des gamins vendre des photocopies de Sudoku à 50centimes sur les terrasses de cafés.

Si vous voulez découvrir ce jeu, faites un tour sur ce site qui propose une tonne de grilles gratuitement.

Mais attention, le sudoku rend fou.

23/01/2006 dans Ailleurs | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (1)

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Marrakech

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