Je n’aurai finalement vu que trois films au cours de ce
festival. C’est très peu (hier, au Palais des Congrès, j’ai rencontré des gens
qui étaient à leur vingtième film). Cependant les trois étaient, bien que très
différents dans leur style, très bons.
Je vois trois explications possibles à cela :
- 1- J’ai eu beaucoup de chance
2- L’équipe de Programmation du festival a fait un
excellent travail
3- Je suis bon public
La vérité doit être un mixe entre ces trois énoncés.
Contrairement aux deux premiers films dont j’ai parlé sur ce
blog, celui que j’ai vu hier, Hustle & flow, n’est pas un film d’auteur
mais un film grand public (co-produit par MTV, c’est dire !). Mais comme
les autres, il décrit une réalité sociale noire, dure et violente. Décidemment, le cinquième Festival International du Film de
Marrakech est sponsorisé par Prozac…
Hustle & Flow raconte l’histoire d’un jeune proxénète (un PIMP comme on dit là-bas) de Memphis qui
soutient mollement (sans mauvais jeu de mots) une petite écurie de prostituées.
Loin du cliché du souteneur en chaussures
cirées et les doigts chargés de bagouzes, le héros du film, Djay, se bat
surtout pour nourrir sa petite tribu et payer l’essence de sa Cadillac déglinguée.
Tout ce beau monde est bien évidemment paumé et attend que quelque chose se
passe.
Djay se raccroche au rap Freestyle, son seul espoir de
sortir de sa vie minable. Tout son entourage s’implique dans son rêve de
devenir un rappeur à succès, chacun y voyant l’occasion de faire enfin quelque
chose de sa vie.
Résumé de cette façon, on peut craindre le film hollywoodien
dégoulinant de bons sentiments. Il n’en est rien. Malgré l’implication de MTV
dans la production, le film est loin d’être politiquement correct. Il ne tombe
jamais dans le manichéisme des films américains : il n’y a ni bons ni
mauvais, mais des gens qui essayent, chacun à sa façon, de sortir de sa merde.
A elle seule, la façon dont sont décrites les relations complexes entre Djay et
ses prostituées, est une raison suffisante de se déplacer pour voir ce film.
La performance de Terrence Howard, qui joue le rôle de Djay,
est inoubliable. Les autres acteurs ne sont pas tous du même niveau. Le rappeur
Ludacris a un petit rôle dans ce film mais il est plutôt mauvais.
Le film est bien réalisé et monté avec un sens du rythme exceptionnel.
La bande son, bien évidemment exclusivement Hip Hop, est excellente. Aucune
image n’est de trop et il est impossible de ne pas être pris dans l’histoire du
début à la fin.
Les américains savent faire de bons films.
mmmh et..heu...c'etait sous-titre en arabe?
Rédigé par : najlae, pimp it, pimp it | 20/11/2005 à 03:00
Soustitré en darija..Sur fond musical de Stati...ça doit etre faire le meme effet q'un grincement de dent...Enfin pour moi.
J'ai un faible pour les films à petit budget, qui marquent...De préférance non américains..Celà ne m'empeche pas de regarder de tout.
Rédigé par : Selwa | 20/11/2005 à 15:12
Salut Le Baroude,
Je vais essayer de voir ce film. Par contre, le film vu cette année qui m'a carrément estomaquée et séduite est Crash.
Merci de nous tenir au courant.
Bon début de semaine
Rédigé par : Loula | 20/11/2005 à 21:49