La vie des affaires au Maroc recèle de pittoresques surprises.
Je suis allé rendre visite dernièrement à une grande entreprise industrielle de Casablanca. Le patron nous a fait le tour du propriétaire et nous a fièrement montré son outil de production ultramoderne.
Il nous a ensuite entraînés dans son bureau pour une petite réunion de travail. Et c’est là où nous avons basculé, en une poignée de secondes, du XXI°siècle au moyen âge. Voici l’histoire de ce voyage dans le temps.
Le patron s’est excusé de ne pas pouvoir nous offrir de café : la seule machine à café de l’usine était accessible par tous les employés. Où est le problème me suis-je écrié ? Le problème est qu’il avait peur que ses employés l’empoisonnent ou, pire!, lui ajoutent des substances magiques (du genre « testicules de rat » ou « pancréas de renard ») dans son café pour lui jeter un sort. Il connaissait « personnellement » toute une série de chefs d’entreprises « ensorcelés » par leurs employés pour obtenir une augmentation, une promotion ou une mutation. Comme la surprise se lisait sur mon visage, toute l’assistance a souri de ma virginale naïveté.
C’est invraisemblable mais un manager marocain doit intégrer la magie noire dans ses paramètres de gestion des ressources humaines.
Cette anecdote est assez révélatrice des relations employeurs/employés au Maroc. Des relations fondées sur une méfiance viscérale et une haine latente.
Je pense que cette « culture d’entreprise » si particulière est autant un frein à la compétitivité des entreprises marocaines que l’obsolescence de l’outil de production.
T'aurais dû prnedre une tasse de café et te mettre à bêler en marchant à quatre pattes, en devenant mauve... il aurait flippé!
Rédigé par : Blaise | 21/02/2005 à 00:08
Tant que le manager marocain ne saura pas deleguer, fera tout en sote pour garder "les pouvoirs" en ses mains , les PME marocaines resteront PME, c'est à dire PETITE entreprise, assez semblable à la cellule familiale marocaine, c'est à dire : Parentale ! Autoritaire..
Rédigé par : ayoub | 03/03/2005 à 17:25